Côté Cour , scène "nomade" pour les jeunes publics en Bourgogne-Franche-Comté
Créé par la Ligue de l’enseignement il y a plus de 25 ans, le réseau itinérant Côté Cour affirme son attachement aux valeurs de l’économie sociale et solidaire. À travers son projet d’aménagement culturel du territoire franc-comtois, il entend faire vivre les valeurs de solidarité, de mutualisation et d’équité qui l’amènent à travailler aussi bien dans des zones rurales sans infrastructures que dans des zones où les équipements ne proposent pas de spectacles pour le jeune public.
Son projet de diffusion multi-sites est fondé sur le droit de chaque enfant à bénéficier de propositions artistiques exigeantes quel que soit son lieu de vie. Il s’appuie notamment sur son appartenance au réseau national de la Ligue de l’enseignement, ses rencontres professionnelles Spectacles en recommandé, et revendique, par la fréquentation de très nombreux festivals en France comme à l’étranger, une expertise dans le domaine du spectacle vivant jeune public. Enfin, tant en raison de la raréfaction des financements publics que pour conforter l’ancrage local de ses projets, Côté Cour ne travaille que dans le cadre de « partenariats de mutualisation » et de « partenariats de complémentarité ».
La ligne artistique de Côté Cour
Nous savons bien qu’il faut comprendre le monde pour ne pas se laisser dévorer par lui. Et comprendre les créatures qui le peuplent, pour les aimer, pour s’en défier, ou bien encore pour les amadouer. Car il n’y a pas que dans les histoires enfantines que les ogres sévissent. Et quelquefois, ils nous ressemblent étrangement… C’est la force de la création que de nous donner à voir à la fois la sagesse et la folie des hommes, de nous donner des repères pour ne pas nous abandonner à ce que Benoît Lambert appelle « l’éternelle reproduction du pire ».
Alors non, à Côté Cour nous ne croyons pas à « l’inutilité de l’art » qui en ferait toute sa valeur. Au contraire, nous sommes persuadés que la fréquentation des arts et des artistes est émancipatrice, et qu’elle permet modestement de former des citoyens. Cette conviction toutefois ne peut s’affranchir d’une interrogation sur le choix des œuvres à présenter. On peut bien entendu se référer à la définition d’un « bon spectacle » telle que la donnait Victor Hugo :
Mais cela ne suffit pas.
Encore faut-il que ces spectacles soient non pas artistiquement irréprochables, ou auréolés d’un brevet « d’excellence », mais artistiquement solides, maîtrisés, inventifs, ou bien encore « rusés, roués, athlétiques », comme le dit Jean-Louis Hourdin. Et qu’ils permettent de croiser les points de vue par la diversité de leur origine et de leurs esthétiques. Pour toutes ces raisons, les choix artistiques de Côté Cour s’articulent autour de 6 axes forts :